la violence en chiffre

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Les mythes ont la peau dure

Chez les 12-21 ans :

  • 51 % des jeunes pensent qu’ « avec beaucoup d’amour, on peut arriver à changer son/sa partenaire ».
  • 38 % des garçons et des filles pensent que la jalousie est une preuve d’amour
  • Seulement 6 % des garçons et 3 % des filles pensent qu’il est « mal » d’être violent avec son ou sa partenaire, et 7 % des garçons et 5 % des filles pensent qu’il est normal qu’il y ait parfois de la violence dans une relation amoureuse.

Que nous montrent les études réalisées auprès des jeunes ?

Chez les 12-21 ans, 9 jeunes sur 10 affirment avoir été victimes et/ou auteurs d’actes qui relèvent de la violence dans leurs relations amoureuses, principalement de la violence verbale ou psychologique.

Filles et garçons peuvent se retrouver tant victimes qu’auteurs de violences à l’égard de leur partenaire.

Quelles violences ?

Cinq situations de violences sont principalement évoquées chez les 15/21 ans :

  • Le/la partenaire exige de savoir avec qui et où l’autre se trouve (76,75 %).
  • Il/elle critique et dévalorise son ou sa partenaire (59,75 %).
  • Il/elle cesse de parler ou refuse de discuter (58,25 %).
  • Il/elle empêche de parler à d’autres filles ou d’autres garçons (53,5 %).
  • Il/elle surveille les conversations téléphoniques et les SMS (43 %)

A l’exception de la surveillance des sms et appels téléphoniques et de la dévalorisation de l’autre, on constate une évolution en fonction de l’âge des jeunes et du mode d’action (c’est-à-dire le nombre de types d’actes de violence et la fréquence avec laquelle ils sont commis).

Chez les 15/17 ans, on peut voir que les filles sont plus fréquemment auteures de violence que les garçons :

  • 62 % des filles et 48 % des garçons exigent de savoir avec qui et où l’autre se trouve
  • 38 % des filles et 32 % des garçons cessent de parler ou refusent de discuter avec l’autre
  • 37 % des filles et 27 % des garçons empêchent de parler à d’autres filles ou d’autres garçons

Par contre :

  • 59 % des filles et 56% des garçons sont critiqués et dévalorisés par leur partenaire
  • 51% filles et 32% des garçons voient leurs conversations téléphoniques et sms surveillés par leur partenaire

Si on regarde la tranche d’âge des 18/21 ans, on constate que la situation s’inverse et que ce sont principalement les garçons qui sont violents à l‘égard des filles :

  • 48 % des filles et 60 % des garçons exigent de savoir avec qui et où l’autre se trouve
  • 29 % des filles et 36 % des garçons cessent de parler ou refusent de discuter avec l’autre
  • 27 % des filles et 34 % des garçons empêchent leur partenaire de parler à d’autres filles ou d’autres garçons

Par contre :

  • 66 % des filles et 58% des garçons sont critiqués et dévalorisés par leur partenaire
  • 40 % des filles et 34 % des garçons surveillent les conversations téléphoniques et les SMS

De manière plus spécifique, chez les jeunes, quand la violence se répète souvent et s’exerce de manière diversifiée :

Chez les 15-17 ans :

  • Quand ils exercent des violences variées et répétées, il n’y a pas de différence entre les filles et les garçons, qui sont 3% dans cette situation.
  • Par contre, 7 % des filles et moins d’1 % des garçons subissent des violences physiques variées et répétées.
  • Face aux comportements violents, 8 % des filles et 5 % des garçons ont ressenti de la peur.

Chez les 18-21 ans :

  • 9 % des garçons et 2% des filles exercent des violences variées et répétées
  • 8 % des filles et 2 % des garçons subissent des violences physiques variées et répétées.
  • Face aux comportements violents, 17 % des filles et 7 % des garçons ont ressenti de la peur. 

Au niveau des types de comportements :

  • Les garçons, de 15 à 21 ans, recourent plus à des violences physiques et à des agissements de domination (contrôler, exiger de savoir où et avec qui elle va, imposer des façons de s’habiller, empêcher de parler à d’autres garçons, donner des ordres,…)
  • Les filles, entre 15 et 17 ans, recourent davantage à la dévalorisation et à la culpabilisation de l’autre et au chantage. A partir de 18 ans, elles en sont les victimes.

Source : La violence dans les relations amoureuses chez les jeunes, FWB, 2008

La violence sexuelle

  • 15,3 % des filles de 16 ans ont eu une première relation sexuelle parce qu’elles ont été obligées (contre 7,2 % des garçons de cet âge)
  • Une fille sur 5 déclare que le fait d’être obligée est un facteur pouvant l’amener à avoir une première relation sexuelle, contre moins d’un garçon sur 10.
  • Pour 32,9 % des garçons de 13 et 16 ans, subir ou imposer des caresses non désirées n’est pas un abus (tandis que seules 17,2 % des filles le pensent)
  • Pour 15,5% des garçons de 13 et 16 ans, être obligé-e à un acte sexuel n’est pas un abus (tandis que seules 4,9 % des filles le pensent).
  • 72 % des jeunes de 13 et 16 ans considèrent qu’être obligé-e d’embrasser quelqu’un sur la bouche n’est pas un abus (72,8 %des filles et 70,5 % des garçons)
  • 38,4 % des filles et 34,7% des garçons de 16 ans ayant déjà eu ont reçu des SMS à caractère sexuel dérangeant
  • 46 % des garçons et 33 % des filles de 16 ans ont déjà reçu via internet des images ou des textes dérangeants à caractère sexuel.

Source : Observatoire de la Santé du Hainaut, 2009-2010

➢ Ces chiffres montrent qu’au fur et à mesure que l’âge des jeunes augmente, ils se rapprochent des situations de violence que l’on rencontre dans les couples adultes, chez qui, globalement, à partir de l’âge de 15 ans, 22 % des femmes ont été victimes de violence physique de la part de leur partenaire (FRA, 2014).

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